"Demandez la paix de Jérusalem."
Concert à la frontière de Gaza :
"Libérez Guilad Shalit"
Mardi 6 juillet 2010, par
Ce cri lancé et relancé depuis 4 ans maintenant est, plus que jamais, repris en chœur par la population israélienne depuis quelques jours.
La famille a pris la décision de marcher sur Jérusalem, pas moins !
Le père, la mère et les enfants Shalit ont quitté leur domicile à Mitspé Hila en Galilée le 27 juin dernier. Depuis, au-delà de toute espérance, ils sont rejoints par des foules de sympathisants
motivés. Soutenir la famille est le but et bien au-delà : faire pression sur les autorités, sur la Croix Rouge internationale, voire sur l’opinion mondiale pour dénoncer le comportement
inacceptable du Hamas et soulager les souffrances infligées au jeune soldat israélien (ressortissant français !)
Ce sont des milliers de personnes qui ont envahi, hier, l’amphithéâtre naturel de ce lieu. Un accueil bien organisé, sous protection assurée, de jeunes volontaires souriants, des services suffisants, chacun a su trouver sa place.
Le paysage haut en couleurs rassasiait les regards. A commencer par les centaines d’autobus bien alignés, puis chapeaux, chaises pliantes, couleurs chatoyantes des corsages ou des chemises, le ton de la cérémonie était donné.
Et maintenant, écouter, vibrer aux accents de l’orchestre philharmonique d’Israël est un grand bonheur. Sous la baguette du maestro Zubin Mehta la formation donne le meilleur d’elle-même. La chorale de l’ensemble musical également. Les instruments sont nombreux : les violons font pleurer leurs cordes, celles de la harpe apportent douceur, sérénité. Les violoncelles et les cuivres sans oublier les cymbales martèlent les temps musicaux. Les amateurs d’harmonies ont été comblés. Comme il a été impossible d’approcher l’orchestre, deux grands écrans ont permis d’apprécier les jeux des uns et des autres.
Autre temps fort : une voix féminine merveilleuse s’est élevée en prière :
« - Souviens-Toi Seigneur et…
Bénis sois-Tu Seigneur : »
Puis c’est Shlomo Artzi qui s’est donné aux auditeurs sous le charme. Touchant, il n’a pas chanté seul très longtemps. Alors que son chant « Tsipor » (l’oiseau) s’élevait, repris par de nombreuses voix, la frappe des mains n’était pas l’apanage des jeunes uniquement !
Le concert n’allait pas s’achever sans des accents de la 5ème symphonie de Beethoven, symphonie bien connue des Français, les anciens de la 2ème Guerre mondiale : - Boum, Boum, Boum, Bouuum ! « Les Français parlent aux Français », l’indicatif de la BBC. relayant des messages pour la Résistance en France.
Hier soir les Français présents dans le parc Eshkol ne s’y sont pas trompés : Guilad Shalit est des …nôtres !
C’est lui et sa famille que ce concert magnifique doit encourager et soutenir. Les gouvernements de par le monde et surtout la Croix Rouge, ont-ils fait tout ce que le Droit International impose ?
Enfin, rappelle quelqu’un avec beaucoup de cœur, de délicatesse : « Israël, ses chefs, ses notables et son peuple aussi ont des jeunes sous les drapeaux. Que ceux-ci puissent se souvenir qu’ils ne seront jamais…oubliés ! »
Alors que le public se lève, le lâcher de ballons jaunes fait lever les yeux à tous, donnant tout leur sens aux paroles de l’hymne national israélien « Ha-Tikva » chanté à l’unisson : « Non, nous n’avons pas perdu l’espoir d’être un peuple libre sur sa terre, terre de Sion et de Jérusalem ! »
